Algorithmes al´eatoires en combinatoire des mots
conservant un mot de Dyck valide.
4.3.3 D´eveloppement de la preuve
Le nombre de possibilit´es `a l’it´eration t sera pour un premier comptage de 4
t
.
Concernant le deuxi`eme comptage, o`u nous avons d´efini que l’algorithme ne s’arrˆetait
pas, nous aurons une paire (D,S) donc D ´etant le log qui est un mot de Dyck partiel
et S le mot courant qui est en construction. Ainsi, nous pouvons compter le nombre
de combinaisons diff´erentes de D. En regardant le nombre de 0 dans ce dernier, nous
savons `a quelle it´eration nous nous trouvons : la t
`eme
. Par cons´equent, au moyen des
nombres de Catalan, nous pouvons compter en fonction de C
t
comme d´efini dans la
section 3.2 ; C
t
est le t
`eme
nombre de Catalan.
Nous ne connaissons pas la longueur du mot qui se construit, cependant nous
connaissons le nombre d’it´erations et le nombre de 1 `a ajouter au mot de Dyck partiel
pour qu’il soit complet ; le nombre de 1 manquant est exactement la longueur du
mot en cr´eation qui est au maximum de longueur n − 1.
Nous allons alors multiplier C
t
par la longueur maximum du mot que l’on veut
produire : n − 1 afin de couvrir le maximum de possibilit´es ; si le maximum ´etait
n, l’algorithme se serait arrˆet´e. Ainsi nous pouvons en d´eduire que le nombre de
possibilit´es pour D est au plus : C
t
∗(n−1), que nous pouvons borner sup´erieurement
par
4
t
√
πt
3/2
∗(n−1) (voir section 3.1, complexit´e). Nous allons aussi ajouter le facteur
5
n
au produit. En effet, nous devons aussi compter le nombre de possibilit´es du
mot en construction. Vu qu’il y a 4 symboles par position auxquels nous ajoutons le
symbole vide, puisque les positions qui ne sont pas encore trait´ees sont vides, cela
donne le nombre 5
n
.
Nous pouvons donc prouver par ce comptage, si on prend un t assez grand, que
4
t
√
πt
3/2
∗ (n − 1) ∗ 5
n
< 4
t
et que donc l’algorithme aurait du trouver une solution
pour une certaine s´equence de choix al´eatoires, c’est donc une contradiction.
La diff´erence de la preuve d´emontr´ee ici par rapport au travail d’Axel Thue, qui
utilisait un alphabet fixe de 3 symboles. C’est que dans son travail, les symboles
disponibles seront toujours les mˆemes et suivront la mˆeme s´equence de substitution
d´ecrite dans le point 2.1. Ici, nous utilisons 4 symboles par position, mais les symboles
disponibles par position peuvent ˆetre diff´erents.
Contrairement au tavail d’Axel Thue qui utilisait un alphabet fixe de 3 symboles
Brieuc Barth´elemy
M´emoire du master Sciences Informatiques
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